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10 novembre 2015 2 10 /11 /novembre /2015 10:34
Alain Juppé
Alain Juppé

De La condescendance et du mépris en politique :

Alain Juppé malgré tous ses efforts pour paraître sympathique, n’échappe pas vraiment à cette attitude très largement répandue parmi nos « élites » de condescendance mâtinée de mépris envers le Vulgum Pecus (« le troupeau servile » selon Horace et plus communément « la foule ignorante »)

J’ai eu l’occasion de le constater personnellement au Salon du Livre à Brive ce week-end.

Or il y a dans l’expression ou barbarisme « Vulgum Pecus » un mot qui ressemble étrangement à un accessoire que l’on utilise pour se nettoyer dans l’intimité de nos cabinets non ministériels.

Est-ce à dire que nous serions tous considérés par nos « élites » comme ce matériau rendu célèbre par le Général Cambronne ?

L’électeur finit par le penser…

Mais attention il se pourrait qu’un jour les hommes politiques n’aient plus qu’à s’essuyer …..les larmes devant les élections perdues, avec la masse des bulletins de vote devenus inutiles.

Le 13 novembre sera la journée de la gentillesse, nos « homo politicus » (décidément les terminaisons se ressemblent) pourraient-ils à cette occasion essayer de passer du truisme à l’altruisme ?

Sortir de ces combats de coqs où l'électeur de plus en plus volatil n'a pas envie de miser sur aucun des volatiles sachant pertinemment qu'on n'y gagnera rien et revenir vers des vrais débats de fonds sur des projets de société.

Laissons à George Orwell dans 1984 le soin de conclure :

« -Comment un homme s’assure-t-il de son pouvoir sur un autre, Winston ?

Winston réfléchit :

-En le faisant souffrir, répondit-il.

-Exactement. En le faisant souffrir. L’obéissance ne suffit pas. Comment, s’il ne souffre pas, peut-on être certain qu’il obéit, non à sa volonté, mais à la vôtre ? Le pouvoir est d’infliger des souffrances et des humiliations. Le pouvoir est de déchirer l’esprit humain en morceaux que l’on rassemble ensuite sous de nouvelles formes que l’on a choisies. Commencez-vous à voir quelle sorte de monde nous créons ? C’est exactement l’opposé des stupides utopies hédonistes qu’avaient imaginées les anciens réformateurs. Un monde de crainte, de trahison, de tourment. Un monde d’écraseurs et d’écrasés, un monde qui, au fur et à mesure qu’il s’affinera, deviendra plus impitoyable. Le progrès dans notre monde sera le progrès vers plus de souffrance. L’ancienne civilisation prétendait être fondée sur l’amour et la justice. La nôtre est fondée sur la haine. Dans notre monde, il n’y aura pas d’autres émotions que la crainte, la rage, le triomphe et l’humiliation. Nous détruirons tout le reste, tout. »

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